Ndiaye
Paris, de nos jours.
"Ils sont gentils avec moi.
J'ai un endroit pour dormir dans la cuisine.
Il me laisse manger de temps en temps ce dont ils ne veulent plus.
J'ai un gros stock de coton-tiges pour nettoyer les joints de la salle de bain, trois fois par semaine.
J'ai beaucoup de chance : ils ne m'ont battu qu'une ou deux fois. Mais c'était de ma faute parce que j'ai mis trop de temps pour aller chercher les enfants à l'école.
De temps en temps, quand je suis trop fatiguée par mes 15 heures de travail journalier, ils me permettent de remettre une tâche au lendemain."
Doucement, Ndiaye referme le dossier qu'elle tient entre les mains. Elle en a assez lu.
Les histoires que sa grand-mère lui racontait, celles qui parlaient de la révolte des femmes de Dner, lui revinrent en mémoire.
Ce combat, elle en a fait son métier.
Elle est fière de ses ancêtres.
Cette histoire est fictive, mais pourrait être existante.
J'aurai pu être beaucoup plus "crue" dans mes écrits, mais est-ce vraiment nécessaire ?
On voit, malheureusement, de tout de nos jours.
Un lien pour en savoir plus : Le comité contre l'esclavage moderne.